26 mai 2007

Fiche artiste de The Belltower


The Belltower


Jodie Porter le sait depuis sa plus tendre enfance : il est né au mauvais endroit, au mauvais moment. Natif de la petite bourgade de Charleston au sud de l’Arizona, il fut pourtant très tôt attiré par l’Angleterre. Son père, fan des Pretty Things et des Yardbirds, lui achète à six ans, une Fender Mustang. Jodie n’a alors plus qu’une obsession : écrire des chansons comme seuls les anglais savent le faire, obsédé par des titres comme « Tomorrow nerver knows » des Beatles.
Alors qu’il vient s’installer à New-York, après deux ans à l’Université, il forme le groupe en compagnie de Nino Dmytryszyn à la batterie, Mark Browning à la basse, et surtout de Bretta Phillips, alors jeune chanteuse, qui avait auparavant joué dans un film et fait la doublure pour un dessin animé.
Mais son désir premier reprend le dessus, et il saisit l’opportunité pour partir découvrir l’Angleterre. La pari est osé : sans le sous, le groupe ne s’achètera qu’un billet aller !
Une fois sur place, le groupe s’installe à Londres, où le succès grandira pendant les trois années suivantes.
Deux premiers EP, marquant le style du groupe, très rêveur et lumineux, sortiront sur le label indépendant Ultimate, avant de signer avec Atlantic pour la parution de Popdropper, que Jodie aura quasiment écrit et produit seul. Acclamé par la critique, notamment le Melody Maker, qui n’hésitera pas à déclarer : « Si vous ne pouvez pas vous acheter le disque, trouvez un ami qui le peut et piquez-le lui. », l’album se fait remarquer, notamment grâce au single « Outshine the sun », qui se classe à la troisième position dans les charts indé. Cette notoriété leur ouvrira bien des portes : rencontrer John Entwistle ou bien faire des tournées qui les verra passer à Reading, à Paris ou Amsterdam.
Fort de ce succès, The Belltower décide de retourner aux Etats-Unis pour en recueillir les fruits. Mais l’Amérique, en plein boom grunge ne leur accorde aucun crédit. La désillusion est lourde et le groupe ne s’en remettra pas. Il se sépare en 1996.
Mais cela n’empêchera pas Jodie Porter de revenir sur le devant de la scène avec Astrojet, les merveilleux mais inconnus Ivy lors d’une modeste contribution et surtout les Fountains of Wayne, dont le succès ne sera finalement que la réparation d’une injustice.

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