3 juillet 2008

Fiche artiste de Whorl

Whorl

Comme la plupart des groupes de Washington DC, Whorl a débuté dans le noise. C’est en voyant le nom de Wharton Tiers au dos de certains albums de Sonic Youth ou Dinosaur Jr que la bande décide de suivre leurs amis de Powderburn lorsqu’ils apprennent qu’ils vont le rejoindre à New-York. Ce dernier les aide à enregistrer quelques chansons furieuses et bruitistes. Et l’absence totale d’expérience de studio donne un son dégraissé et rêche, la formation ignorant que les guitares pouvaient être doublées au mixage.
Car hormis traîner dans les bars et jouer un rock noisy à la Jesus and Mary Chain, les américains, qui à l’époque se faisaient appeler Big Jesus Trash Can, en référence à une chanson de Birthday Party, dont ils étaient fans, ils ne savaient guère faire autre chose. Mike Schulman, Brian Nelson, Dan Searing et Rob Goldrick prenaient les choses à la rigolade, sans se soucier de l’avenir, ni de l’effet de leur premier single.
Celui-ci, le méchant « Mind Revolution » sortit sur Slumberland, le label que venait de monter Mike Schulman avec des amis de Powderburn, est un condensé de hargne saturé. Les longues sessions jams bruitistes en concert se sont petit à petit transformées en chansons concises. Et par la suite, Whorl revint avec un nouveau single, « Maybe It’s Better », à l’obédience ouvertement pop, tout en gardant le goût pour les guitares saturées. Durant les concerts semi-improvisés, les influences de Galaxie 500 et de My Bloody Valentine commençaient à se faire ressentir, faisant évoluer leur son. Robert Goldrick passa alors de la basse à la guitare, ce qui permit d’insuffler plus d’élan shoegaze au groupe, qui rejoint alors les styles de Black Tambourine ou Velocity Girl, dont ils étaient très proches. Et ces chansons encapsulent parfaitement le son et l’esprit du label Slumberland à ses tout débuts. Ainsi qu’un certain aspet de la scène indépendante américaine, en témoigne le titre paru sur la célèbre compilation « One Last Kiss » du label SPINart.
Juste après Brian Nelson rejoint Velocity Girl, Mike Schulman décida de déménager en Californie et Rob Goldrick de partir à Baltimore pour y fonder un nouveau groupe. Si bien que de Whorl, il ne resta en tout et pour tout que cinq chansons enregistrés. Ce qui est peu et beaucoup à la fois.

Discographie :

-
Mind Revolution

- Maybe It's Better

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