23 octobre 2009

Sélection d'albums

Mythiques :


Nowhere de Ride
Loveless de My Bloody Valentine
Souvlaki de Slowdive

Indispensables :

Ferment de Catherine Wheel
Complete Recording de Black Tambourine
Whirpool de Chapterhouse
Dopplerganger de Curve
Sussurate de Ecstasy of Saint Theresa
Strange Free World de Kitchens of Distinction

Super 8 de Los Planetas
Vivid Short Trip de Luminous Orange
Split de Lush

Love 15 de Majesty Crush
Shot Forth Self Living de Medicine
Honey Bee de Moose
Isn't Anything de My Bloody Valentine
The Comfort of Sadness de Pale Saints
Polyfusia de Seefeel

Dynamo de Soda Stereo
Raise de Swervedriver

Giant Steps de The Boo Radleys
Methodrone de The Brian Jonestown Massacre
Singles Collection de The Telescopes

Coup de coeur :

Against Perfection de Adorable
Eternal Hapiness de Bang Bang Machine
Killing Time de Bleach
Stereo Musicale de Blind Mr Jones
Hopes Rise de Blindside

Better when you love me de Brincando de Deus
Ultrasol de Christianes
Delaware de Drop Nineteens
Past de Earwig
Electronauta de Juana La Loca

The Last 10 feet of suicide miles de Lenola
Coterie de Levitation

Peces de Lucybell
Lulabox de Lulabox
Gale de Lush
Her Highness de Medicine

In Ribbons de Pale Saints
Lacquer de Popsicle
Horsedrawn Wishes de Rollerskate Skinny
Blue de Sebastians
Untouched de Secret Shine
Pacific Motion de State of Grace
Switched On de Stereolab

Melt de Straitjacket Fit
Submarine de Submarine
After After Hours de Sugar Plant
Ejector Seat Reservation de Swervedriver

Aurora de Swirl
Blonder Tongue Audio Baton de Swirlies
The Angel Pool de The Autumns

Popdropper de The Belltower
Amphetamines de The Black Watch
Learning to walk de The Boo Radleys
Shady Ways Anticlockwise de The Naked Souls
The Nightblooms de The Nightblooms

Providence de The Rosemarys
Afrodisiac de The Veldt
The Mermaid's Parade de Ultra Cindy

Submarine de Whipping Boy

Fiche artiste de The Telescopes


The Telescopes
Ah ! Stephen Lawrie ! Inénarrable personnage.

D'abord junkie repenti, ensuite hippie chez Creation et enfin personnage avant-gardiste, proche des milieux post-rock. En tout cas, un auteur incontournable qui aura emmené le shoegaze flirter avec l'évanescence sixties, comme si les époques ne faisaient plus qu'une.


17 octobre 2009

Fiche artiste de Bizarre

Bizarre

Parallèlement à la nouvelle vague tchèque, Bizarre se forme au printemps 92 en Estonie, autour du duo Tristan Priimägi (qui se chargera d’écrire les textes) et Anti Aaver. A l’automne, ils sont rejoints par le batteur Lauri Liivak, le guitariste Mart Eller et la divine chanteuse Inga Jagomaë. Leur premier essai, très inspiré par Slowdive, sortira sur cassette en 1994.
Mais désireux de ne pas se cantonner à un style, Bizarre manifestera son envie de changer avec leur deuxième cassette, « Café de Flor », en 1996, intellectuel, lounge et basé sur les samples. Un mélange déroutant, avec des réminiscences de Sly and the Family Stone, Mickey Heart, Marta Seybesten, ou encore du jazz, de l’ambient, de la rumba, du gothique. Le tout pour une musique particulièrement étrange mais envoûtante : la suite confirmera la tendance, avec une orientation electro, quelques chansons remarquées, mais jamais de nouvel album.

6 octobre 2009

Bizarre : Beautica


Beautica de Bizarre

Sortie : 1994
Produit par Lauri Liivak
Label : Salli Cinnamon Music

A chaque fois c’est pareil, peu importe la plage sonore, Bizarre refuse de se mettre en avant. Au lieu de ça, on a le droit à de drôles de chansons, qui vivotent, se déploient insidieusement, qui se meuvent comme des fluides, des effluves, des secousses, des ondes.
Le travail sur le rythme (exceptionnel ici), un coup secouant, un coup plus souple, un autre rappelant la froideur de la féerie, est ensorcelant : par-dessus les saccades, sont versés des litres de guitares veloutées et des voix suaves à souhait, chantant dans un pur détachement et une pure nonchalance d’anges.
Souvent les ambiances sont étranges, crépusculaires, contemplatives même, comme sur le superbe « Broceliande » et sa ligne de basse absolument culte, que n’aurait pas renié Simon Gallup, le musicien des Cure, époque Seventeen Seconds ou Faith. Et comme il n’y a aucun couplet ou aucun refrain auxquels s’accrocher, on n’a plus qu’à se laisser envoûter par des mélodies qui s’égarent, surgissent, sont à peine là, suggèrent plus qu’elles ne démontrent, sans parler des voix éthérées, féminines comme masculines, qui apparaissent tels des fantômes, tant elles se disputent au silence.
Le tempo à la batterie, presque flippant de méticulosité et d’opiniâtreté à se maintenir raide et dur comme la pierre, structure tous les morceaux, qui ne sont plus alors que des écrins parfait à la plus pure évasion. C’est à partir de cette folie sous-jacente, que va se développer les plus étranges desseins, à coup de trips métaphysiques, de déclamations magiques (« Painting the silence »), de grâce perdue, de turpitudes d’une lenteur infinie, voire même de perte de repère (l’instrumental élégiaque qu’est « Dream Reverence ». On pense bien sûr à Slowdive, mais aussi à beaucoup de groupes de dream pop, comme les Cocteau Twins ou Dead Can Dance, pour ce souci du travail sur les atmosphères.
La basse glaciale associée aux coups lourds sur le divin « Pearshell Fairy » vire vers un crépuscule, tandis que l’ouverture magique de « Slow », qui se noie sous ses propres déferlantes de saturations, déploie un laconisme qui laisse pantois. Voilà une formation qui se contente de dépeindre une mise en abîme. Le résultat atteint bien souvent des sommets, où on a alors du mal à savoir si ce qu’on écoute est réel : « Ornaments » frise le merveilleux. Et l’atout du groupe est de jouer sur ce tableau : le doute. Au grès des ondes et des fluctuations, des nappes enchanteresses, de la nonchalance raffinée qui caractérise les vocalises aériennes, les échos de guitares toujours fantastiques, on navigue au final dans un monde dont on sait qu’il a été fabriqué de toute pièce, mais au sein duquel on ne se demanderait pas s’il y a pas plus de justesse que le monde réel.
Sachant très bien que la musique que propose Bizarre n’a rien de concret, elle devient alors le terreau idéal pour se laisser aller et y apposer nos propres projections, qui dès lors s’envolent et se font une nouvelle vie…

1 octobre 2009

Fiche artiste de Luminous Orange


Luminous Orange

Rie Takeushi, l'artiste qui se cache derrière le nom de Luminous Orange, est un des artistes les plus influentes dans le rock indépendant au Japon.
Ayant démarré dès 1992 à Yokohama, elle s'entoure vite des musiciens dont elle a besoin pour coucher sur papier, puis sur bandes d'enregistrement, ces idées, piochées à droite, à gauche, entre le shoegaze de My Bloody Valentine ou de Pale Saints, dont elle était fan (Ian Masters sera même invité à jouer du clavier sur "Summer Brushes the View"), et le jazz, le lounge, la musique de karaoke, ou le classique de Debussy.
Depuis son premier album, "Vivid Short Trip", réédité depuis 2004 avec des inédits et des démos, ou sa contribution au célèbre double-album "Splashed with many a speck", jusqu'aux albums "Drop your vivid colours" (2002) et "Sakura Girl" (2007), plus aériens et proches du jazz, Luminous Orange n'a de cesse de participer à l'évolution de la scène japonaise.
Plus ou moins affiliée lors de ses débuts à la scène Shibuya-kei (elle était très proche de Cornelius, grand artiste japonais, et ancien guitariste du groupe culte Flipper's Guitar), elle a imposé les guitares saturées à sa pop, avant de dériver vers le post-rock, inspirant ainsi de nombreux artistes.