8 janvier 2010

Fiche artiste de Ride


Ride

Le duo Mark Gardener et Andy Bell, frères ennemis à la gueule d'ange et au talent insolent, est à l'origine du songwriting inouï de ce groupe d'Oxford. Dépositaires du fameux wall of sound shoegaze, ils furent très vite érigés en chouchous du rock anglais avant de se brûler les ailes...


6 janvier 2010

Fiche artiste de The Ropers


The Ropers

The Ropers est un groupe de Washington DC, en cela, il est fondamental dans la scène shoegaze de cette région. Car en effet, Doug Bailey et Mike Bailey (tout deux étudiants à l’Université du Maryland), sont fans absolus de groupes comme Lilys ou Lorelei, deux signatures du label local Slumberland qui commençaient à séduire pas mal d’amoureux de la pop musique. Alors dès qu’ils en eurent l’occasion, ils montèrent un groupe en compagnie du bassiste Greg Pavolvak et du batteur Alex Hacker (qui a joué avec Lilys).
Après un concert, ils donnèrent à Mike Schulman, une cassette de leurs démos. Celui-ci fut instantanément charmé par le style des chansons, dénotant une influence de Ride ou Pale Saints, mais surtout une touche légère apportée par les Byrds, pour des mélodies folk et douces. Il décide alors d’extraire ces trois chansons de la cassette pour en faire un vinyl.
« Sunbathe », premier single de The Ropers, voit le jour en 1993. Par la suite, le groupe enchaîne les concerts, notamment avec d’autres formations de Slumberland, sortira un autre single, « I don’t mind » en 1994, mais surtout pas mal de split avec notamment Boyracer ou The Triffles.
La production réalisée par Kurt Ralske (l’ex-leader de Ultra Vivid Scene) dans son propre studio Zabriski Point allait permette au groupe d’acquérir un son parfait pour leurs guitares, ce qui s’en ressent sur l’excellent album « All the time », en 1995.
Malgré un changement de batteur (avec la venue de Mike Donovan) et un deuxième album, « Word is fire » en 1996, paru sur leur propre label TeenBeat, le groupe se sépare peu de temps après.

The Ropers : S/T


The Ropers

Sortie : 1994
Produit par Jim Spellman et Geoff Turner
Label : Slumberland

A l’époque où les groupes choisissaient d’abord de sortir des singles avant de se lancer dans l’écriture d’un premier album, The Ropers signe en 1993 un véritable bijou : « Waiting ». On y retrouve là une basse profonde et sourde, puis une guitare plus aérienne et dans le pur style de Slumberland, sous un tempo qui prend son temps. Et alors là, descend du ciel une voix hyper douce et affrétée, si légère qu’elle s’envolera dès que la tempête se lève, explosions de guitares et roulement de caisse. Mais cela ne dure jamais bien longtemps, car on préfère divaguer, laisser venir les vagues, flotter au loin et subir l’effet des rouleaux.
Pour accompagner, deux autres titres tout aussi passifs : « Lost » et « Cool Self ». Lorsque le premier fait appel à des guitares saignantes et noisy pour des motifs répétitifs mais indolents, le deuxième tisse des envolées de vocalises sous une douce mélodie à la guitare claire, qui suit la lignée inscrite auparavant par les groupes anglais de twee ou d’indie pop. Deux jolies ballades à écouter en cas de spleen pour se mettre à rêvasser bêtement.
On retrouve ces chansons également sur ce recueil éponyme, que le label sortira un plus tard. Elles seront jointes avec celles issues du deuxième single du groupe, beaucoup plus vifs et vibrant cette fois-ci. En effet, sur le turbulent « I don’t mind », le tempo se fait plus éclatant, ainsi que les guitares. La voix appuie plus les textes, qui semblent plus revendiquées, tout en conservant bien sûr la douceur qui fait le charme de The Ropers. Le morceau devient alors une sorte de bombes de pop sucrée comme seul le label Slumberland pouvait produire, une référence pour toute cette scène américaine, à qui on reprochait de faire de la pop anglaise. « It’s so strange » en sera la face-b, elle, qui démarre sur des distorsions et une guitare sèche mal accordé, mais qui va vite rétablir le bon tempo avec l’intrusion de guitares jouées dans le rouge et à mille à l’heure. Titre supersonique, « It’s so strange » se lâche complètement dans les saturations et on sent que les musiciens de The Ropers assument beaucoup mieux leur style. La maîtrise des guitares vives et des voix légères et naïvement pop est désormais acquise. Le groupe est désormais au top.