14 mars 2014

The Rosemarys : The Rosemarys

The Rosemarys

Sortie : 1994
Production : Kevin Moloney
Label : Fox Records

Avec ses pochettes d'influences psychédélique, Tim Ong tourne (pour un temps) le dos à la mélancolie et l'auto-apitoiement. Les titres seront ostensiblement plus pop et donc, de fait, plus accessibles. 
Les chants se feront même plus suaves, avec ce petit souffle qui se veut sexy, comme si l'homme qu'on connaissait torturé, souhaitait aller au contact de l'auditeur ("Dizzy Girl", moite et velouté). Le groupe jouera d'ailleurs davantage sur les effets de guitare pour créer un climat flottant et/ou précautionneux. 
On obtient des chansons sympathiques, au refrain prenant, suffisamment cool et subversives pour évoquer les belles heures du Flower Power ("Catherine"), avec tambourins, batterie calme, saturations à peine . Ou même avec des guitares rageuses au milieu des claviers à consonance indienne ("Higher").
D'autres dériveront vers l'abstraction pure (le contemplatif "Sparkle" et l'intervention de Sonya Waters, la chanteuse de Orange), voire l'apathie (le très lent "Katherine", proche du slowcore).
Parfois cela a du mal à décoller. Ces plages reposées manqueront du pathos qu'on avait lors du premier album et se contenteront d'être de beaux moments apaisés, sans avoir la force, ni la percussion nécessaire pour marquer profondément l'auditeur dans son être, comme Tim Ong avait su le faire auparavant.
Cet album est donc le négatif du premier. Peut-être plus humble et plus sincère, mais obligatoirement moins tragique.

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